« Je suis celui qui… »

Une proposition que vous pouvez vous offrir tout seul ou pratiquer avec un groupe.

Premier temps : dans un jardin, dans un musée, dans une rue… Choisir 10 fois un lieu. Et écrire à chaque fois une phrase commençant par : « Je suis celui qui ». Le regard se promène et choisit. Etres vivants, objets inanimés, même combat ! Le mot « celui » peut être remplacé par un nom quelconque, c’est un personnage, un objet, qui est élu par notre regard.

Deuxième temps : je regarde l’ensemble des 10 phrases, deux possibilités :

  • soit une de ces phrases me met en mouvement et je pars en écriture emporté par cette métamorphose de ce que je suis devenu.
  • soit je garde l’ensemble de mes phrases et je commence par effacer tous les « je suis ».

On pourrait croire que ce qui reste constitue une liste d’éléments hétéroclites. Pas tant que ça puisque je les ai choisis. Je vais faire avec ce qui reste comme quand on ouvre le frigo et qu’on fait merveille avec ce qu’on a. Aucun élément nouveau n’est introduit, bien sûr, à part les mots de liaison. Par contre toute liberté est donnée pour agencer, ordonner, découper à l’intérieur des phrases, répéter, marqueter. Les verbes se conjuguent … c’est le travail des assemblages et des combinaisons qui devient intéressant comme en cuisine.

Danielle Fayet – Babeth Jeannet (2009)

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